â Actualiser/rectifier un rapport de diagnostic: une situation Ă risque.
đ§ Un notaire demande au diagnostiqueur dâ "actualiser" un rapport « termite », car la vente se signera⊠demain !
La prudence serait alors dâexiger un dĂ©lai suffisant afin de retourner sur site, avant de dĂ©livrer un rapport actualisĂ© (sans usage excessif du « copier/coller »).
La pratique rĂ©vĂšle cependant des comportements assez variĂ©s en la matiĂšre (qui traduisent, parfois, une prise de conscience insuffisante des risques dâun diagnostic actualisĂ© « Ă distance »).
cf. DIAGACTU de janvier 2025: "Le renouvellement hors sol"
Supposons toutefois que le diagnostiqueur parvienne à obtenir du notaire un délai suffisant afin de retourner sur site.
Contrairement Ă ce que lâon pourrait croire, rien nâest alors aussi simple quâil y paraĂźt.
đ§ Cas rĂ©el:
De retour sur le terrain, le diagnostiqueur sâaperçoit que lors de son passage initial un Ă©lĂ©ment amiantĂ© a Ă©tĂ© omis.
En effet, lâopĂ©rateur nâa pas examinĂ© la sous-toiture car le donneur dâordre aÂ
affirmĂ© quâelle daterait dâaprĂšs 1997.
Lors de son retour sur site, lâopĂ©rateur, pris de doute, pratique un prĂ©lĂšvement, qui finalement confirmera la prĂ©sence dâamiante.
ParallÚlement au rapport termite actualisé, que faire ? Editer un nouveau rapport amiante ?
Certains seront tentĂ©s de retoucher le rapport initial, en livrant une « version 2 » qui sera ensuite transmise au donneur dâordre et/ou Ă son reprĂ©sentant.
Dâautres prĂ©fĂšreront Ă©tablir un rapport complĂ©mentaire (notion pourtant inconnue de la norme et/ou de la rĂ©glementation).
â ïž Rappelons que les sous-toitures restent un vrai sujet (lâamiante Ă©tant parmi les 1Ăšres causes de sinistre).
Un premier rappel sâimpose : tant que la vente nâa pas Ă©tĂ© finalisĂ©e par acteÂ
notariĂ©, il est encore temps de rectifier les choses (nâen dĂ©plaise au nĂ©gociateur et/ou au propriĂ©taire), quitte Ă renĂ©gocier les conditions de la vente.
Encore faut-il choisir une mĂ©thode sĂ»re, mĂȘme si lâusage des actes rectificatifs sâest gĂ©nĂ©ralisĂ© (quâil sâagisse dâune vente ou dâune dĂ©cision de justice).
đŹ Conseils de prĂ©cautions rĂ©dactionnelles :
âą toujours faire apparaĂźtre (dĂšs lâintitulĂ©) la notion de rapport rectificatif,
âą expliquer (clairement) les raisons de ce rectificatif : dans notre exemple,
une découverte de matériaux amiantés aprÚs le repérage initial,
âą expliquer que le prĂ©lĂšvement opĂ©rĂ© a rĂ©vĂ©lĂ© une prĂ©sence dâamiante,
âą recommander au lecteur (par exemple via la formule « annule etÂ
remplace ») de ne pas tenir compte du rapport initial et de nâutiliser que leÂ
rapport rectificatif en cas de vente et/ou de location.
Enfin, lâon ne saurait trop insister sur la nĂ©cessitĂ© de conserver la preuve de lâenvoi du rapport rectificatif (accusĂ© de rĂ©ception du mail dâenvoi, etc.).
IdĂ©alement, le rapport rectificatif sera aussi transmis au nĂ©gociateur de la vente ET au notaire, de maniĂšre Ă Ă©viter tout risque dâĂ©vaporation dâun document contribuant Ă la sĂ©curitĂ© rĂ©dactionnelle du diagnostiqueur.
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September 22, 2025